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Les Alumni racontent leur école
Six générations d'élèves de l'école nous racontent à travers leur passage à ESCP Europe, leur époque, celle à laquelle ils étaient étudiants. Des souvenirs drôles, émouvants qui s'inscrivent aussi bien dans l'histoire de l'école que dans l'histoire contemporaine et la pop culture.
A découvrir dans notre magazine spécial bicentenaire
Quel a été votre parcours avant et après l’école ? Robert CLERGERIE (58) : Fils d’épicier, j’ai découvert très tôt le monde du travail. De 14 à 24 ans, j’ai, en effet, travaillé au côté de mon père dans l’épicerie familiale. Cela me faisait râler, mais avec le recul cela a été très formateur et m’a permis de connaître le petit peuple, de l’estimer et de ne jamais le mépriser. Patrick MONTEIRO DE BARROS (68) : Je suis Portugais et j’avais fait toutes mes études primaires et secondaires au lycée français Charles Lepierre à Lisbonne. Après le bac, j’ai fait une prépa au concours. J’ai été reçu à l’oral HEC mais je me suis désisté parce que l’emplacement du nouveau campus ne me plaisait pas. J’ai donc opté pour Sup de Co Paris. Après mes études, de retour au Portugal, j’ai travaillé pendant quelques mois le Carine DE BOISSEZON (98) : J’ai eu un parcours assez classique. Je suis entrée à l’école après une classe préparatoire. J’y ai passé quatre ans avec une alternance entre la seconde et la troisième année, puis un stage à l’étranger en dernière année. Christian KOLLER (18) : Après un Bachelor en Business Administration à l’Université de Mannheim et une année chez Adidas, j’ai intégré le master en management d’ESCP Europe sur le campus de Madrid pendant les deux premiers semestres en 2016. J’ai réalisé mon stage pendant l’été 2017 au département stratégie de l’équipe de football américain, les Red Bull, à New York. À la rentrée, j’ai repris les cours pendant un semestre à Berlin puis à Paris où j’ai terminé mon cursus jusqu’à l’obtention du diplôme en juin 2018.
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Quels étaient les métiers à la mode à la sortie de l’école ? Annick DEVILLARD (EAP 78) : En 1978, il n’y avait pas d’internet et de numérique, alors que l’informatique en était encore à ses premiers balbutiements. Carine DE BOISSEZON (98) : L’audit bien sûr ! D’ailleurs, à l’époque Arthur Andersen était encore un des principaux sponsors du BDE. Il y avait aussi le métier de banquier d’affaires qui attirait beaucoup les jeunes diplômés. Christian KOLLER (18) : En 2018, on retrouve encore parmi les choix des diplômés de grandes écoles de commerce des fonctions assez traditionnelles : conseil en management, banque, product management ou encore le monde du luxe.
Quels étaient les métiers à la mode à la sortie de l’école ? Annick DEVILLARD (EAP 78) : En 1978, il n’y avait pas d’internet et de numérique, alors que l’informatique en était encore à ses premiers balbutiements. Carine DE BOISSEZON (98) : L’audit bien sûr ! D’ailleurs, à l’époque Arthur Andersen était encore un des principaux sponsors du BDE. Il y avait aussi le métier de banquier d’affaires qui attirait beaucoup les jeunes diplômés. Christian KOLLER (18) : En 2018, on retrouve encore parmi les choix des diplômés de grandes écoles de commerce des fonctions assez traditionnelles : conseil en management, banque, product management ou encore le monde du luxe.
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Robert Clergerie (58) est un créateur de chaussures, fondateur de la marque éponyme, qui compte 21 magasins dans le monde entier.
Un cours qui vous a marqué ? Robert CLERGERIE (58) : Je me souviens de mon professeur de droit civil, Monsieur Gaveau, qui m’a permis de réaliser que dans les conflits les relations émotives n’ont pas leur place. Lors de son premier cours sur les contrats, il nous avait expliqué la différence entre un contrat et le compromis. Victor Le Francié est le second professeur qui m’a marqué. Un brillant mathématicien qui refusait la discipline de l’école et qui avait énormément d’humour. Patrick MONTEIRO DE BARROS (68) : J’ai trouvé le cours d’économie politique du Doyen Dehove exceptionnel. Annick DEVILLARD (EAP 78) : Je me souviens plus particulièrement du cours d’immersion culturelle qui nous avait été dispensé par nos professeurs anglais, Carine DE BOISSEZON (98) : Le cours de philosophie et de théologie de Philippe Nemo sans aucune hésitation. Je ne pensais pas pouvoir suivre un tel cours en école de commerce ! Christian KOLLER (18) : Au quotidien, je m’appuie beaucoup sur ce que j’ai appris dans le cours de Brand Management. Au sein de Lagardère Sports, je suis en charge du développement des marchés et de la stratégie de marque pour les clubs européens en Chine et aux États-Unis. Mes acquis me permettent de mener à bien mes différentes missions qui tournent autour de l’élaboration et de la conception de la marque, de son identité et de son positionnement.
Quelle chanson a marqué vos années étudiantes ? Patrick MONTEIRO DE BARROS (68) : J’aimais beaucoup « All you need is love » des Beatles. Annick DEVILLARD (EAP 78) : Mes goûts musicaux ont été très influencés par mon passage au Royaume-Uni. Les principaux groupes de l’époque étaient notamment les Rolling Stone que j’avais vu en concert à Paris, ou encore Queen. J’ai aussi été particulièrement marquée par « Besoin de Personne » de Véronique Sanson, une chanson qui symbolise pour moi cette période marquée par le mouvement de libération des femmes avec notamment les premières femmes admises dans les grandes écoles de commerce parisienne. Carine DE BOISSEZON (98) : « Sing Hallelujah » de Dr Alban qui accompagné mes années à l’école. On la chantait régulièrement au BDE et elle a rythmé nos soirées au Palace. Annick Devillard (78) dirige actuellement The Rooster, agence de marketing et communication après toute une carrière à Londres.
À quoi ressemblait la vie étudiante pour vous ? Robert CLERGERIE (58) : Je n’ai pas eu la chance de connaître et de profiter de la vie étudiante. Contrairement à mes collègues de province, j’habitais à Paris avec mes parents et je ne disposais donc par de la même liberté. Enfin, quand je n’avais pas cours j’aidais mon père à l’épicerie. C’était vraiment à l’école que je me réalisais !
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Annick DEVILLARD (EAP 78) : L’EAP a été une expérience extraordinaire. Nous étions une petite promo d’à peine une quarantaine de personne. Notre voyage commun au Royaume‑Uni puis en Allemagne a resserré à jamais les liens qui nous unissait. Sur un plan plus personnel, pour une jeune provinciale qui avait fait sa classe prépa à Poitiers, c’était invraisemblable de se retrouver à Paris dans le XVIIe puis sur le campus d’Oxford et enfin à Düsseldorf où les murs en béton de l’université contrastaient avec le charme de la veille ville. Après ce parcours, tout est possible ! Carine DE BOISSEZON (98) : Elle n’a pas été totalement insouciante pour ma part. je travaillais, en effet, à la cafétéria de l’école. C’était même assez stressant
Comment avez-vous trouvé votre premier travail ?
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Ces témoignages ont été recueillis et
enregistrés grâce à Entoureo, start up fondée
par Thomas DELAGE (14), pour renforcer
les liens intergénérationnels et préserver
l’histoire des familles à travers ses aïeuls.